Avantages et Inconvénients de la Micro-Entreprise
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Le régime de la micro-entreprise a permis de stimuler le nombre de création d’entreprise, probablement en misant sur une facilité de création quasi-instantané et à moindre coût. Cette forme permet de faire franchir facilement le pas et de s’installer à son compte à l’entrepreneur. Pour autant, comme chaque type de sociétés, la micro-entreprise a aussi ses avantages et ses inconvénients. Afin de vous éclairer, nous vous proposons de faire le point sur ces deux aspects :
Avantages de la micro-entreprise :
Entreprise facile à créer et à gérer :
Elle peut être créée facilement, il n’y a pas de lourdeur de formalités à la création. On peut citer comme par exemple, la rédaction des statuts qui peut parfois être un casse-tête pour les créateurs de sociétés, ou alors pour la micro-entreprise, où il n’y a pas de besoin d’avoir un capital social.
Gérer au quotidien une entreprise individuelle, est également simple, le chef d’entreprise est le seul maitre à bord.
Il peut jouir d’une certaine liberté en l’absence d’organes de contrôle (assemblée générale…), dont il n’est pas sous la contrainte de ces instances.
Cumul d’activités possible :
Le micro-entrepreneur a la possibilité de cumuler ses revenus avec ceux provenant d’une activité salariale, d’allocations de chômage, ou de retraite. Ce statut est intéressant pour celui qui souhaite conserver son statut actuel et de compléter ses revenus par la micro-entreprise. Il est aussi intéressant pour celui qui souhaite exercer sa passion ou mettre à profit ses connaissances.
Obligations comptables allégées :
Contrairement aux autres structures, il existe peu d’obligations comptables qui ont été allégées pour le régime de la micro-entreprise :
- Aucune obligation de présenter des comptes annuels (bilan, compte de résultat…)
- Tenir un livre de recettes et éventuellement un registre d’achats (pour les activités d’achat-revente)
- Déclarer le chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF
- Ouvrir un compte bancaire (lorsque le C.A. dépasse 10 000 € pendant 2 années)
- Éditer les factures
La franchise de TVA :
La micro-entreprise peut bénéficier d’une franchise en base de TVA, c’est-à-dire que vous ne serez pas redevable de la TVA. Vous ne devrez pas la collecter auprès des clients et vous n’aurez rien à déclarer et à payer.
Afin de profiter de la franchise de la TVA, certains seuils du chiffre d’affaires ne devront pas être dépassés :
- 91 900 € pour les activités de commerce ou d’hébergement
- 36 800 € pour les activités de prestations de services
Cela signifie qu’en dessous de ces seuils, vous pourrez proposer potentiellement des prix plus compétitifs que vos concurrents.
Des cotisations calculées à un taux fixe :
Pas de surprise pour le micro-entrepreneur, les cotisations sont calculées en fonction du chiffre d’affaires en appliquant un taux qu’il connait. En outre, les cotisations sont moins élevées par rapport à d’autres structures juridiques comme l’EURL ou la SASU.
Possibilité de choisir le régime du versement libératoire :
Après avoir opté (sous certaines conditions) pour le versement fiscal libératoire de l’impôt sur les revenus, le micro-entrepreneur se verra calculer sur les recettes encaissées, en appliquant un taux forfaitaire connu d’avance (comme pour les cotisations sociales), le montant de l’impôt sur les revenus. Cette option vous permet de payer vos impôts au fur et à mesure de vos déclarations, sans régularisations en fin d’année. Elle peut permettre aussi de payer moins d’impôts sauf dans certains cas, comme pour les personnes non-imposables.
Inconvénients de la micro-entreprise :
Le plafond du chiffre d’affaires :
La condition la plus importante, pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, est de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires. Au-delà de ces seuils, la micro-entreprise bascule sous le régime de droit commun de l’entreprise individuelle, avec tout ce qui en découle. Mais ces plafonds de chiffre d’affaires peuvent souvent être facilement atteints. En outre, si le micro-entrepreneur souhaite rapidement développer son activité, cette structure n’est pas l’idéal.
Peu de crédibilité :
La micro-entreprise est souvent considérée par les tiers (banque, fournisseurs…) comme une petite structure. Sa considération est limitée surtout lorsqu’il faut mener un grand projet. Ne possédant pas de capital, elle ne présente pas les mêmes garanties qu’une société.
Impossibilité de s’associer :
La micro-entreprise ne possédant pas de personnalité morale, il est donc impossible de faire appel à de nouveaux associés. Cette interdiction est un frein au développement de la structure. La seule possibilité de faire entrer de nouveaux associés est de créer une nouvelle société, ce qui représente toutefois des dépenses élevées.
Charges sociales calculées sur le chiffre d’affaires :
Le calcul du montant des charges sociales s’effectue en fonction du chiffre d’affaires encaissé et selon un taux fixe. En revanche, dans ce calcul, il n’est pas pris en considération la situation de la micro-entreprise à savoir si elle est déficitaire. Également, le calcul des montants des cotisations n’est pas en rapport avec les revenus perçus. Qu’importe la situation de la structure, le micro-entrepreneur sera redevable des cotisations.
Faible protection sociale :
Le micro-entrepreneur relève automatiquement du statut de travailleur non salarié (TNS). La qualité de la protection sociale de ce statut est moins bonne que celle d’un dirigeant assimilé-salarié. Afin d’améliorer le niveau de la protection sociale, il sera possible pour le micro-entrepreneur de souscrire des assurances complémentaires.
En revanche, pour bénéficier d’une couverture sociale, un certain chiffre d’affaires minimum peut être demandé. Par exemple, pour valider un trimestre de retraite, un chiffre d’affaires minimum doit être atteint en fonction de l’activité. Ceci est aussi valable pour percevoir des indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident, où aussi un chiffre d’affaires minimum doit être réalisé.