Le contrat de travail à durée déterminée (CDD)
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Qu’est-ce qu’un CDD ?
Le CDD est un contrat de travail conclu entre l’employeur et le salarié pour un temps fixé à l’avance. Il n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire et seulement dans les cas énumérés par la loi. Le contrat est obligatoirement écrit et remit dans les deux jours ouvrables suivant l’embauche, à défaut, il peut être requalifié en CDI.
Le CDD ne peut avoir ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise.
Cas de recours au CDD :
Remplacement :
Le CDD peut être conclu pour remplacer un salarié temporairement absent ou dont le contrat est suspendu, qu’il soit en CDI ou CDD. Le CDD peut être établi dans le cas d’un départ définitif avant la suppression du poste ou dans l’attente en service du nouveau titulaire du poste. Néanmoins, il n’est pas possible d’avoir recours au CDD pour le remplacement d’un salarié gréviste.
Accroissement temporaire d’activité :
Le recours au CDD concerne :
- L’augmentation temporaire de l’activité habituelle de l’entreprise
- L’exécution d’une tâche occasionnelle
- Les travaux urgents
Cependant, il n’est pas possible de conclure un CDD pour ce motif après un licenciement économique pendant un délai de 6 mois pour les postes concernés par ce licenciement.
Emplois saisonniers :
Le CDD est conclu pour l’embauche des salariés à une activité saisonnière, « dont les tâches se répètent chaque année selon une périodicité à peu près fixe, en fonction du rythme des saisons ou de mode de vie collectifs ». Sont principalement concernés, le secteur agricole, le secteur du tourisme et les industries agroalimentaires.
Emplois d’usage :
Le CDD peut être conclu pour les emplois pour lesquels il est d’usage constant de ne pas recourir au CDI, en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois. Les secteurs d’activité sont définis par décret (Article D1242-1) ou convention ou accord collectif de travail étendu.
Forme et contenu du CDD :
Après avoir vérifié toutes les conditions pour conclure un CDD, il faudra respecter la forme et le contenu du contrat. Sous peine d’être requalifié en CDI, le CDD doit être établi par écrit. L’employeur devra transmettre le contrat à son salarié dans les deux jours ouvrables suivant l’embauche. À défaut, le salarié peut réclamer 1 mois d’indemnité maximum.
Conformément à la législation, le CDD doit comporter plusieurs mentions obligatoires :
- Le motif du contrat : le contrat doit préciser le motif précis pour lequel le recours au CDD est justifié (remplacement, accroissement de l’activité, emploi saisonnier…)
- Identification des parties : les noms et prénoms de l’employeur et du salarié, leurs coordonnées, ainsi que la raison sociale et adresse de l’entreprise
- Le nom et la qualification professionnelle de la personne remplacée le cas échéant
- La date de fin de contrat et une clause de renouvellement en cas de précision de la fin de contrat
- La durée minimale du contrat en cas de non-précision du terme du contrat
- La dénomination du poste de travail
- La durée de la période d’essai
- Le montant du salaire et de ses différentes composantes
- Le nom et adresse de la caisse de retraite, et le cas échéant, de l’organisme de Prévoyance
- L’intitulé de la convention collective
La durée du CDD :
La durée du CDD est en principe limitée à 18 mois, renouvellement inclus. Cependant, une convention ou un accord de branche étendu peut fixer une durée différente. La durée peut être augmentée à 24 mois pour certains cas :
- Contrat exécuté à l’étranger
- Pour remplacer un salarié dont le poste va être supprimé
- En cas d’accroissement exceptionnel à l’exportation
En revanche, la durée peut être réduite à 9 mois dans les cas suivants :
- Attente de l’arrivée du salarié embauché en CDI
- Travaux urgents nécessités par des mesures de sécurité
Dans le cas où le salarié continue à exercer ses fonctions dans la société, le CDD devient un CDI. L’ancienneté du salarié sera prise en compte à partir du début de son CDD.
Le CDD ne peut être renouvelé en principe que 2 fois sans excéder la durée maximale légale ou conventionnelle. Toutefois, une convention ou un accord de branche étendu peut fixer un nombre de renouvellements maximal différent.
Le CDD sans terme précis doit comporter une durée minimale, fixée par les deux parties. La fin du contrat se termine par le retour de la personne remplacée ou par la réalisation de l’objet.
À l’issue d’un CDD, un délai de carence doit être respecté avant la conclusion d’un nouveau CDD égal à :
- Au tiers du contrat initial, renouvellement inclus, si cette durée est de 14 jours au plus
- À la moitié du contrat initial, renouvellement inclus, si cette durée est inférieure à 14 jours
Le délai de carence s’applique sur le même poste et non sur l’identité du salarié.
La période d’essai :
Une période d’essai peut être incluse dans le contrat de travail. Elle permet à l’employeur de vérifier les compétences du salarié. La durée de la période d’essai dépend de la durée du CDD, deux cas sont possibles :
- Pour les CDD d’une durée égale ou moins de 6 mois, la période d’essai est d’un jour par semaine, dans la limite de 2 semaines
- Pour les CDD d’une durée supérieure à 6 mois, la période d’essai est d’un mois
Les conventions collectives ou des usages peuvent prévoir des durées moins élevées. Le contrat de travail se poursuit normalement à la fin de la période d’essai.
L’employeur peut rompre le CDD sans justification pendant la période d’essai à tout moment, sous réserve de respecter un délai de prévenance. La durée se calcul de la manière suivante :
- 24 heures pour 8 jours de présence
- 48 heures entre 8 jours et 1 mois de présence
- 2 semaines entre 1 mois et 3 mois de présence
- 1 mois après 3 mois de présence
Si c’est le salarié qui est à l’origine de la rupture du contrat lors de la période d’essai, le délai de prévenance est de 24 heures s’il est présent depuis moins de 8 jours dans l’entreprise et de 48 heures pour une présence supérieure à 8 jours.
La fin du CDD :
Fin du CDD à l’échéance de son terme :
Le CDD cesse de plein droit à l’échéance du terme du contrat. Il n’est pas nécessaire de la part de l’employeur d’observer un délai de prévenance. En cas de suspension du contrat (maternité, accident du travail…), la date de fin du contrat n’est pas repoussée (sauf cas exceptionnels).
Fin du CDD par rupture anticipée :
La fin du contrat intervient avant le terme initialement prévu. Une fois la période d’essai terminée, le CDD ne peut être rompu avant son terme sauf pour les cas prévus par la loi :
- Accord des parties
- Faute grave
- Cas de force majeure
- Inaptitude physique du salarié constaté par le médecin du travail
- Embauche du salarié en CDI
Indemnité de fin de contrat :
À la fin du CDD, le salarié perçoit une indemnité de fin de contrat, appelée prime de précarité. Le montant de l’indemnité est égal à 10 % de la rémunération totale brute reçue par le salarié depuis le début de son contrat. Certaines conventions ou accords collectifs peuvent limiter le montant de la prime à 6 %, moyennant une contrepartie en offrant une formation professionnelle (action de formation, bilan de compétence).
Néanmoins, la prime de précarité n’est pas due pour les cas suivants :
- Emploi saisonnier ou d’usage
- Les contrats aidés
- Les contrats conclus avec un jeune pendant ses vacances scolaires
- Embauche en CDI à l’issue du CDD
- Refus d’un CDI proposé au salarié
- Faute grave
- Force majeure
Documents remis au salarié :
À l’issue du terme du CDD, l’employeur doit remettre au salarié les éléments suivants :
- Le certificat de travail
- L’attestation Pôle emploi
- Le solde de tout compte
Préparation du projet :
- Vérifier les conditions d’éligibilité des associés (capacité juridique, régimes spécifiques).
- Confirmer le respect des conditions pour les activités réglementées.
- Choisir et préciser le siège social dans les statuts.
Étapes pour créer une SAS :
1. Rédaction des statuts :
L’établissement des statuts est l’étape majeure des formalités de la création de la société. Les associés doivent porter une attention plus particulière pour l’établissement des statuts de la SAS, en effet, la loi est muette sur de nombreux sujets. Cependant, comme les autres sociétés, les statuts doivent obligatoirement faire l’objet d’un écrit. Il peut s’agir d’un acte sous seing privé ou d’un acte authentique. Cet acte contient l’ensemble des règles de fonctionnement de la société. Il faut s’assurer d’insérer toutes les mentions obligatoires prévues par la loi. En effet, le code de commerce prévoit que dans les statuts de la SAS doivent comporter les mentions suivantes :
- La forme juridique : les associés doivent préciser qu’il s’agit d’une Société par Actions Simplifiée (SAS)
- La durée : elle peut être de 99 ans maximum avec la possibilité de renouveler la période
- La dénomination sociale : les associés doivent choisir un nom de société non utilisé
- Le siège social : la domiciliation de la SAS représente l’adresse administrative de la société
- L’objet social : représente les activités que la SAS entend exercer
- Le montant du capital social : correspond aux apports des associés, seulement les apports en numéraire et en nature sont pris en compte pour déterminer le montant du capital de la SAS
- L’identité des associés : les noms des fondateurs doivent obligatoirement figurer dans les statuts. Ils peuvent être connus par les tiers qui décident d’acquérir les statuts
- Le dépôt des fonds : les fonds (apport en numéraire) doivent être déposés dans une banque ou chez un notaire
- Évaluation des apports en nature le cas échéant
- La répartition des actions : les associés doivent répartir entre eux les actions. Cette répartition permettra de définir l’importance des droits de chaque associé dans la SAS
- La forme des actions, et son fonctionnement
- Les modalités de libération des actions : la libération des apports en numéraire est intégralement immédiate. Cependant, la libération en numéraire peut être échelonnée sur 5 ans au maximum, mais un minimum de 50 % doit être libéré lors de la constitution de la société. Concernant les apports en industrie, les modalités doivent être décrites dans les statuts
- L’organisation des organes dirigeants, leurs pouvoirs et leurs règles au sein de la société
- La nomination du premier président
- Forme et conditions de prise de décisions des associés
L’ensemble des mentions obligatoires des statuts doit bien être décidé entre les associés afin de ne pas modifier les statuts dans le futur. En effet, ces modifications impliquent des procédures longues et coûteuses.Les associés peuvent également insérer des clauses supplémentaires dans les statuts comme :
- Fixer la date de clôture du premier exercice comptable
- Mandater une personne pour effectuer les actes au nom de la SAS en formation
- Les modalités de nomination d’un commissaire aux comptes
- Le fonctionnement des comptes courants d’associés
2. Déposer le capital dans une banque :
- Les fonds des apports en numéraire doivent être déposés sur un compte au nom de la société.
- Les fonds seront bloqués jusqu’à l’immatriculation.
3. Évaluer les apports en nature :
En cas d’apport en nature, les associés doivent procéder à l’évaluation. Ils devront faire appel à un commissaire aux apports qui devra établir un rapport sur la valeur des apports. Cependant, il ne sera pas obligatoire de faire appel aux commissaires si la valeur de l’apport en nature ne dépasse pas 30 000 euros et si l’ensemble des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.
4. Publication de l’annonce légale :
Afin d’informer les tiers, qui pourraient présenter un intérêt à avoir connaissance de cette information, la société devrait publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales correspondant à la région dans laquelle est établie la société. Devra figurer dans l’annonce :
- La date de la création de la société
- La durée de la SAS
- La forme juridique
- L’adresse du siège social
- Le montant du capital
- L’objet social
- Les modalités d’admission aux assemblées générales ainsi que les conditions des droits de vote
- La présence et les principales caractéristiques des clauses d’agrément
- Le nom, prénom et adresse des dirigeants
- La ville du greffe compétent
5. Déposer le dossier de constitution :
Après avoir effectué toutes les démarches vues ci-dessus, vous devez vous rendre et remplir le formulaire de création d’entreprise sur le site officiel (guichet unique). Vous devrez par la suite déposer les documents suivants :
- Statuts signés par tous les associés.
- Attestation de dépôt de capital.
- Rapport du commissaire aux apports (si applicable).
- Avis de dépôt d’annonce légale.
- Attestation de domiciliation de la société.
- Attestation sur l’honneur de non-condamnation du président.
- Pièce d’identité et attestation de filiation du président.
6. Obtention de l’extrait KBIS :
- Après validation, vous recevrez l’extrait KBIS et le numéro SIRET.
- Votre SAS sera officiellement créée et prête à commencer ses activités.